Le test salivaire, plus facile mais moins performant qu'un frottis naso-pharyngé

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Le test salivaire est plus facile à réaliser qu'un frottis naso-pharyngé, certainement auprès des enfants, mais il est moins sensible au virus, a indiqué la porte-parole interfédérale Frédérique Jacobs.


"Le meilleur moyen de diagnostiquer une infection au nouveau coronavirus est de faire un frottis naso-pharyngé qui permet de détecter le matériel génétique du virus. Malheureusement, ce frottis nécessite d'être fait par quelqu'un qui a l'habitude de le faire et est particulièrement désagréable et difficile à réaliser chez les enfants", explique Frédérique Jacobs.

C'est pourquoi des méthodes alternatives à l'écouvillon nasal sont proposées, telles que les tests de salive. "Ces tests sont plus facile à réaliser. Néanmoins, ils sont moins sensibles que les frottis naso-pharyngé, c'est-à-dire qu'ils pourraient ne pas détecter le virus quand il n'est pas présent en grande quantité. Si le virus est fortement présent par contre, il est aussi efficace qu'un frottis naso-pharyngé", souligne-t-elle.

Un tel test pourrait dès lors être utilisé dans le cas de détections à plus large échelle, par exemple un screening dans une population à risque d'infection, note la porte-parole. Dans ce cas, "on pourrait se contenter de faire des frottis salivaires ou des prélèvements de salive, lesquels vont permettre de détecter les personnes avec une charge virale élevée, et donc fortement contagieuses".

Aux Etats-Unis, en dépit de la persistance de failles, les tests salivaires viennent d’être autorisés, tandis que l’Université de Liège a présenté son propre dispositif dont la production, via l’entreprise Diagenode, a débuté mi-août. Les promoteurs n'ignorent pas les limites du test, la sensibilité dans le nez et dans la gorge est autour de 90% tandis que la sensibilité de la salive, ’est d'environ 80%. Mais l’important, c’est d’analyser un maximum de personnes et surtout, déceler parmi les personnes, celles qui sont très contaminantes et les personnes contaminantes ont le virus dans la salive." affirme Fabrice Bureau, vice-recteur à la recherche à l’ULiège.

L’université de Liège compte déjà utiliser ces tests dès la rentrée, pour dépister ses 25.000 étudiants et ses 5000 membres du personnel.