Nortrilen et Redomex retirés du marché: quid?

Image
x
Pour des raisons économiques, le laboratoire pharmaceutique danois Lundbeck a décidé de retirer du marché belge deux médicaments, Nortrilen (nortriptyline) et Redomex (amitriptyline), indiqués dans le traitement de la dépression sévère et des douleurs neuropathiques intenses. Une perspective inquiétante pour les patients, les pharmaciens et les médecins.

Chaque année, entre 300 000 et 400 000 patients belges obtiennent une prescription pour de la nortriptyline (Nortrilen) ou de l’amitriptyline (Redomex) en cas de dépression sévère ou de douleurs neuropathiques intenses. Bientôt, ces patients devront sans doute trouver une alternative. « Le coût du maintien de ces deux médicaments sur le marché belge excède les bénéfices générés » explique Kirsten Catthoor, de l'Association flamande de psychiatrie. Une décision catastrophique, estime ce médecin, car les deux médicaments visés, qui figurent sur la liste des médicaments essentiels, sont « indispensables », en particulier pour les personnes âgées qui tolèrent moins bien les effets secondaires. Une task force a été créée au sein de l'AFMPS avec des représentants de l'APB, de l'Ophaco, des pharmaciens hospitaliers, des médecins, de l'AFMPS, du cabinet, de l'INAMI et des associations de patients.  Elle cherche à la fois une solution à long terme et une solution à court terme, qui soit tenable pour toutes les parties prenantes.

Si un patient se présente avec une prescription de Nortrilen ou de Redomex, vous disposez, à court terme, de 2 options:

·       Sur la base d'une prescription et d'une déclaration du médecin, vous pouvez commander le médicament à l'étranger. Pour l'instant (et jusqu'à l'entrée en vigueur, en 2025, du futur mécanisme de compensation), cela signifie que votre patient devra assumer un coût supplémentaire puisqu'il ne sera pas remboursé.

·       vous pouvez délivrer de l'amitryptiline (le principe actif du Redomex) sous forme de préparation magistrale. Cette option n'est pas encore remboursée, mais l'APB fait pression en ce sens.

A plus long terme, les autorités cherchent une solution plus durable telle que l'importation en quantité plus importante par les grossistes. Un autre fournisseur est également recherché pour notre pays.