Comparaison du sémaglutide et du tirzépatide pour la perte de poids chez les adultes en surpoids ou obèses

Image
x
Une étude récente de cohorte observationnelle rétrospective basée sur les données de 18000 adultes aux Etats-Unis a comparé la perte de poids en cours de traitement et les taux d’événements indésirables gastro-intestinaux chez des adultes en surpoids ou obèses recevant du tirzépatide ou du sémaglutide.

Le surpoids et l'obésité sont des pathologies très répandues associées à une augmentation de la morbidité et de la mortalité. Historiquement, les traitements pharmacologiques pour la perte de poids sont limités en nombre, pas particulièrement bien tolérés et ont eu un impact modeste sur le poids. Cependant, des thérapies plus récentes, notamment l'agoniste du récepteur du peptide de type 1 apparenté au glucagon (GLP-1 RA) sémaglutide et l'agoniste double du GLP-1 RA/polypeptide inhibiteur gastrique (GIP) tirzépatide, ont démontré une perte de poids substantielle chez les patients obèses, avec et sans diabète de type 2 (DT2), dans des essais cliniques randomisés. Selon une étude de cohorte américaine, dont les résultats ont été publiés le 8 juillet dans « JAMA Internal Medicine », les patients ayant reçu le tirzépatide « sont plus susceptibles d'atteindre une perte de poids de 5 %, 10 % ou 15 % et plus », par rapport à ceux ayant reçu le sémaglutide.  De plus, les patients sous tirzépatide « ont connu des réductions de poids plus importantes au bout de 3, 6 et 12 mois ». Dans le détail, les patients ayant reçu le tirzépatide avaient par exemple perdu en moyenne environ 15 % de leur poids au bout d'un an, contre environ 8 % pour le sémaglutide. À noter également qu’une perte de poids encore plus importante a été observée chez les patients qui n’étaient pas atteints de diabète de type 2 (la moitié des patients inclus) pour des raisons qui ne sont pas encore complètement comprises. Quant aux effets secondaires observés (occlusion intestinale et pancréatite notamment), ils n'étaient pas plus fréquents pour un traitement que pour l'autre.